Il existe encore des possibilités de départs, d’infimes moments d’absence où se retirer. Il existe encore dans le reflux des vagues, des lieux pour rêver, des rues qui sont des ports, des instants-navires et de longues mers pour changer d’enveloppe terrestre, de carte d’identité. Il suffit parfois de prendre à droite, ce chemin que je ne connais pas. A nouveau. Voilà, peut-être, le plus beau des titres. Il suffirait de s’accorder une trêve, un répit. Suis-je responsable des mouvements de lune ? Et des courants de la mer ? Suis-je responsable du temps ? L’eau et les vagues, le sel, l’écume, l’horizon inachevé, à nouveau.
Le théâtre n’est pas seulement une forme d’expression parmi d’autres. Il est la seule expression où l’homme s’adresse à un autre homme, chaque jour, maintenant et sans arrêt. Grâce à cela, le théâtre n’est pas uniquement le lieu où l’on raconte des histoires. Il est un lieu de rencontres entre les hommes, un espace d’une existence humaine authentique qui se dépasse pour témoigner sur le monde, sur elle-même ; il est un lieu de dialogue vivant, unique et inimitable qui parle de la société et de ses tragédies, de l’homme, de son amour, de son mal et de sa haine. Le théâtre est un foyer spirituel de la communauté humaine, le point de cristallisation de sa vie spirituelle, c’est un espace de sa liberté et de son consentement.